Photographie et écriture

Photographie-litterature

Photographie et écriture littéraire

« Nous sommes devant l’image comme devant un trésor de simplicité […] et nous sommes là-devant – selon la belle formule d’Henri Michaux – comme face à ce qui se dérobe. Toute la difficulté consistant à n’avoir peur ni de savoir, ni de ne pas savoir. » Georges Didi-Huberman

La photographie, un art récent, un art « technique » a remis en question la peinture. Son immédiateté, sa facilité d’accès et de reproduction, l’universalité de son langage, questionnent aussi le rôle et la place de la littérature. On oppose souvent la rapidité du photographe qui happe, fusille, accumule, à la lenteur de l’écrivain qui avance mot par mot, rature et retravaille à l’infini la forme de son expression. Pourtant, le photographe n’est pas qu’un impatient, il passe parfois des heures à guetter le moment opportun, le bon cadrage, la bonne lumière alors, plutôt que de les opposer, il me parait plus intéressant de relier ces deux activités comme deux voix empruntées par la même quête dont l'un des aspects essentiels est le désir de laisser un témoignage.

La photographie partage et renouvelle de nombreux thèmes auxquels l’écriture se confronte  notamment :

  • Le rapport à la réalité : par ses modes de prise de vue et de reproduction, la photo questionne le thème de l’art comme imitation.
  • De la photo souvenir à l’instantané, la photographie instaure une relation complexe entre identité, durée et mémoire modifiant ainsi notre rapport au temps.
  • Partageant avec la peinture les notions de cadre et de composition qu’elle aborde tout à fait autrement, la photographie modifie aussi notre rapport à l’espace.
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