Poésie, un mot universel, on parle de la poésie d’un paysage, d’une relation amoureuse, parfois même de la poésie d’un être et, bien sûr, de la poésie d’un texte.

Mais "poésie", le mot seul, le genre littéraire, le type d'écriture ? Il semble vouloir échapper à toutes les tentatives de l’enfermer dans des critères, il s’incarne dans tant de pratiques, de formes, de contenus éclatés, pourtant la poésie est une réalité. 

C’est dans ce dédale que nous tenterons de glaner ce qui appartient à l’univers « du poétique ».
Deux entrées se dessinent, la poésie qui s’affirme comme telle et puis "le poétique" dans l’écriture de fiction. Roman poétique, passage poétique, écriture poétique… à quoi peut-on le reconnaitre ? Est-ce un supplément ou une voie particulière ? Quelle peut être la signification de son absence, de sa présence ?
Rien de fixe, de définitif, la poésie offre tant de façons de faire vibrer le langage, de faire parler le silence des mots !
Il reste le désir, le besoin de rassembler des mots, le plaisir de trouver des rythmes, des sonorités, des blancs, des régularités et des ruptures, il reste à chercher un chemin dans le langage. Il reste la poésie.

Gabriel García Márquez

Un seul homme peut prétendre avoir quelque connaissance de la vie dans ce qui fait sa substance, le poète; parce qu'il se tient au cœur du drame qui se joue entre ces deux pôles : objectivité-subjectivité; parce qu'il les exprime à sa manière qui est le déchirement, dont il se nourrit lui- même et dont, quant au monde, il est le porte-venin ou si l'on veut, porte-parole. 

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