Ecrire-le-fantastique

Le fantastique

Le verbe grec phantasein pose, dès l’origine, une composante du fantastique moderne : faire voir en apparence, donner l’illusion, mais aussi se montrer, apparaitre. Le grec phantasma, qui donnera fantasticum, est déjà associé à l’idée de spectre, de fantôme chez Euripide et Eschyle au IVe siècle avant J. C.

« Est-ce que je crois aux fantômes ? Non, mais j'en ai peur. »

Apparition, invraisemblance, croyance, contradiction, émotion : beaucoup d’éléments en jeu dans la notion de fantastique  flottent dans cette phrase de  la marquise du Deffand !

Et l’on mesure ici combien, plus encore que la nouvelle qui est un genre avec des attendus relativement précis, de longueur notamment, le fantastique semble réfractaire à toute définition définitive. Mais, puisqu’il faut bien partir de quelque part et même si, comme toujours en littérature, les genres et les catégories ne sont posés que pour être outrepassés, voici tout de même une définition qui me parait juste :

Le fantastique se marque par l’irruption de quelque chose d’inexplicable dans un univers réaliste.

« Ce qui trouble la raison en la confrontant à ce qui la dépasse, à ce qui pourrait tout autant être expliqué par le recours au surnaturel ou au rationnel. » 

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