Détruire, déconstruire, défaire, dé lier,
Libérer…
Comme un ballon gonflé de son seul moi,
Flotter.
Assez loin pour quitter la bride des repères
Et n’être dominé que pas ses seuls désirs
D’être SOI
Le résidu fameux, enfoui sous la baudruche
qui gonfle, branchée aux airs du dernier vent
Et le « Moi je » ballonne
Gargouillis intestins des petits moi qui s’aiment
Prennent bien soin d’eux-mêmes
Avec, pour seule borne,
le Respect…
Des autres petits sois
Ces petites enclaves comme autant de jardins
Pavillons de banlieue
Libres sous sa clôture
Fermés, enfermés en toute autonomie du fameux « ressenti »
Bienveillance,
Chacun s’écoute et n’entend pas
Modération,
Des réseaux qui enferment ou déchainent.
Et tout valdingue
Le vent balaye les vieux mythes
Reste Narcisse rebaptisé Selfisse
penché à l’infini,
il ne peut pas tomber,
il est déjà au ras
sous la casquette vide.
Il ne peut que se répliquer
copier-coller
ce re produit.
Et chacun, sur sa page, son compte, son profil
Embrassant sa photo, avatar de la vie
Les yeux fermés, ânonne :
Ne pas S’aimer bien haut peut-être,
mais tout Seul.
Sylvie R.B.
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