La couleur chez Michel Castanier

La couleur chez Michel Castanier

Une dimension surréaliste de la couleur

« Je voudrais retrouver la bienveillance qui fut souvent la mienne. Accepter qui ils sont comme ils sont dans une confiance et une amitié préalable. Je peine. L’exaspération est rapide. S’envisage aussitôt le banal, le terne, l’ennuyeux. La conversation poussive, la reconduite des mêmes comportements et des propos prévisibles à peu de nuances près, l’agacement d’une présence fade qui occupe tout l’espace du monde minutieusement comme l’eau s’enfouit dans la moindre anfractuosité.
Monpapamamamanmesbobos.
Comment rendre la nuance des coloris à ces êtres monochromes ? Plus rien n’a d’intérêt ni de goût. Ce qui a pâli pour l’œil, est-ce la faute du regard ? Où retrouver l’apaisement dans l’affection immédiate, sans restriction, sans fatigue, bienfaisante pour eux comme pour moi. Qu’à nouveau la vaste langue de la Tendresse lèche les larmes sur les joues des pauvres mortels – le cœur à battants ouverts. »  Michel Castanier
 
Michel Castanier nou a quitté fin 2024. Auteur à l’écriture intelligente et aiguisée, tout en étant sensible et imprévisible, il mérite que l'on s'y intéresse. Voici une recension de son utilisation de la couleur faite à partir des manuscrits qu’il m’avait donné à lire, c'est une manière de rendre homage à son formidable talent de styliste.  
"Savez-vous que les trois couleurs prépondérantes au Moyen Âge sont le rouge, le blanc et le noir ? Si le loup est noir, le beurre blanc, il fallait donc que le petit chaperon fût rouge … » Michel Castanier
 

Un usage jouissif de la couleur

"Elle n’est même pas une forme, tout juste une touche de couleur. Mais elle forme un creux en moi, elle est donc aussi une forme. » Michel Castanier
 
Chez cet auteur, la couleur dépasse la dimension purement descriptive, l’évocation d’une nuance ou la restitution d’une propriété de surface. Un usage protéiforme de la couleur me semble  l'un des marqueurs de son style.

Chez Michel Castanier, la couleur se fait :
  • Expression d'états émotionnels : "Flaque noire de mon cœur, liquide et stagnante comme une mare d’obsidienne. "
  • Signe de temporalités (oxydation, pourrissement, dilution...)  : « —Mais je vous ennuie…  – Pas du tout ! s’écrie-t-on, et chacun examine avec sa­tisfac­tion ce visage chiffonné qui peu à peu se dilue et s’estompe comme une touche de couleur rouge dans du white spirit. »
  • Adjuvant d'atmosphères oniriques :  « Ses petites bottines en caoutchouc jaune, comme des citrons écrasés sous ses pas dans la boue."
  • Motifs narratifs : le rouge et le blanc pour des contes ancestraux, le gris pour la mélancolie quotidienne, le vert pomme pour une vitalité absurde, ou les irisations polychromes pour des scènes urbaines  : "Une petite fille avec un chaperon jaune peint tout ce qui bouge – et tout ce qui bouge en est réduit à une couleur. [...] Qui est le petit Chaperon jaune ?"
  • Éléments mouvants, perturbants, actifs : les couleurs glissent, dissolvent, corrodent ou empoisonnent, loin des descriptions de couleurs statiques et convenues, l'on rencontre des couleurs brisées...  : -  "Un mur mou et blanc, comme une toile de lait caillé où s’effacent les ombres."
  •  Personnages à part entière, les  couleurs sont  chargées de mémoire, de douleur ou de vitalité. :  "Les sapins sont d’un vert de jade brisé, comme si la forêt pleurait des éclats de pierre précieuse."

 

Moyens stylistiques de la couleur 

Pour écrire la couleur, Michel Castanier mobilise :
— des métaphores audacieuses : images sensorielles oniriques, symboliques ou émotionnelles
— des associations de couleurs à des textures, des matières
— des  combinaisons inattendues
— des sensations étonnantes : le minéral, l’organique, des phénomènes naturels
— des textures absurdes
— des sensations décalées
— des fusions conceptuelles qui transforment la couleur en élément vivant, tactile ou paradoxal.
 
 

Les couleurs donnent vie à des portraits charnels et dérangeants

Relevons par exemple :
« Élégance lunaire »
« Pyjama blanc à pois rouges ; globes laiteux ; visage si pâle »
« Beauté hémorragique d’une grandiose ecchymose ; ombrée de roux ; libraire verdâtre »
« Ciré jaune ; visage blanc – blanc comme un os ; capeline rouge ; cellule violette »
« Fine moustache au charbon de bois sur la lèvre supérieure »
« Lèvres cyanurées »
«  Son visage était d’un blanc de lait caillé, strié de veinules bleues comme une carte marine.»
« Son regard avait un vert d’olive noyée dans l’huile, trouble et luisant à la fois. »
« Un libraire verdâtre, comme un parchemin moisi exhalant une odeur de forêt pourrie. »
 
Extraits plus longs de ces portraits par la couleur :
- "Ses yeux, d’un marron de café torréfié, semblaient infuser une chaleur amère dans l’air, comme si chaque regard versait une liqueur épaisse, brûlante et granuleuse, prête à tacher l’âme de quiconque y plongeait."
 
- "L’écharpe d’un rouge de cerise écrasée, saignant sur la laine comme un fruit piétiné, pendait autour de son cou telle une blessure textile, où chaque fibre semblait gorgée d’un jus épais, prêt à goutter sur le sol comme une hémorragie lente. »
 
- "Le petit Chaperon rouge, dont le manteau suinte comme une plaie ouverte sous la pluie, avançait dans la forêt, chaque goutte d’eau diluant la teinte écarlate en ruisseaux de sang pâle, comme si le tissu pleurait sa propre couleur. »
 
- "Un nez rouge de clown sur le nez, comme une tache de vin renversée sur un visage mort, semblait palpiter d’une vie grotesque, comme si le sang d’un rire avait coagulé en une sphère absurde, roulant sur la peau blême. »
 

- « Ses petites bottines en caoutchouc jaune, comme des citrons écrasés sous ses pas dans la boue."

-"Un front d’un blanc de craie effacée, griffonné par le temps sur l’os du poignet."

- "Un front d’un gris de cendre mouillée, où les rides coulent comme des ruisseaux de suie diluée."

- "Ses cheveux d’un roux de rouille marine, corrodés par le sel des embruns imaginaires."

- "Une cicatrice d’un blanc de craie effacée, griffonnée par le temps sur l’os du poignet."

- "Son regard d’un noir de réglisse fondue, sucré-amère sur le bord des paupières."

- " Elle disait la nervosité de la soie, en frottant son écharpe entre ses doigts délicats, et ses doigts blancs dans la blancheur de l’écharpe la disait tout entière, délicate, sensible – sensitive."

- "La bouche laquée de bleu, comme si elle mâchait des fragments d’azur brisé."

Plus rarement, il se sert de la couleur pour :

  •  peindre des corps et des espaces intimes avec une sensualité tactile
  •  évoquer la proximité des corps et le désir
- "Une petite médaille bleue de la Vierge est nichée entre ses gros seins blets, comme un éclat de ciel fossilisé laissant une marque brune sur la peau, comme une vieille brûlure de chocolat fondu, où la chair semblait avoir absorbé une tache de cacao amer coagulé dans le temps. »
 
- "Ses lèvres d’un rouge de braise éteinte, fumant encore d’un baiser précédent, semblaient exhaler une cendre écarlate, comme si chaque mot prononcé laissait une traînée de feu mourant, prêt à s’enflammer à nouveau au contact d’un souffle. »
 
- "Sa peau d’un beige de sable chaud, comme si le désert avait frotté contre elle."

- "Ombre d’un violet de prune mûre, suintant sur la courbe de l’épaule."

- "L’ombre d’un violet de prune mûre, suintant sur la courbe de l’épaule comme un fruit écrasé, laissait sur la peau une trace juteuse, comme si le corps lui-même pleurait une liqueur sombre et sucrée."
 
- "Le drap froissé d’un blanc de lait tourné, où nos corps ont laissé des auréoles grises."
 
- "J’essaie de dire tout le champ magnétique que ma rouquine couvre pour en finir avec ce champ, avec elle, pour avoir la clé des champs, mais le champ est sans limite et la maladie de la rouille me dévore le cerveau –"
 
 
-- Il se sert aussi de la couleur pour évoquer son travail d'écrivain :
 
- "Mes carnets s’alignent, ocres de blé mûr, bleus d’écume figée, et un gris de cendre humide qui sent encore la braise."
- "L’encre de mes poèmes, d’un noir de réglisse fondue, coulait sur le papier comme une suie sucrée."
- "Mes carnets s’alignent, jaunes d’aurore, comme des lueurs d’aube coagulées sur le papier."
- "Livre vert pomme, comme une pulpe acide prête à empoisonner les pages."
-"L’intimité du cercueil est la plus noire des encres, une écriture indélébile de la mort."
- "Mes carnets s’alignent, verts d’absinthe, comme une liqueur hallucinogène versée sur le papier."
- "Il ne valait pas la peine de se faire un sang d’encre."
 
 

Création de "lieux de couleur"


- « Il vous faut remonter d’abord des profondeurs de la terre par de mul­tiples escaliers, vous passez une porte ouverte et vous voici de­vant la tour de la biblio­thèque : des irisations de lu­mières – un délicat chro­matisme – se re­flè­tent sur l’encre mo­bile de vos yeux. Un ciel d’aquarelle vous accueille ! Des voiles de couleurs tombent sans fin sur le dôme poly­chrome de la tour d’angle. De vastes tentures de vert et de bleu coulissent sur des glis­sières. Des rayon­ne­ments orange ve­loutent l’asile.
L’arc bo­réal émet ses ul­times lueurs."
 
- "Ce citron d’or, suspendu dans l’air comme un fruit alchimique, pulsait d’une lueur chaude et acide, comme si le zeste lui-même exsudait une essence de lumière métallique, prête à éclater en gouttes brûlantes. »
 
 - "Le sol de la forêt, d’un marron de boue pétrifiée, suintait comme une croûte de pain rassis imbibée de pluie, où chaque pas laissait une empreinte molle, comme si la terre elle-même saignait une pâte sombre et collante. »
 
- "Une cage dorée, tissée de fils de lumière solidifiée, emprisonnait un oiseau dont les plumes semblaient taillées dans du métal en fusion, chaque battement d’ailes répandant une poussière d’éclats solaires qui scintillaient comme des pièces tombant dans le vide. »
 
- "Sous l’eau, une brume rougeâtre flottait, comme si l’océan avait saigné un lustre de cristal, chaque goutte de lumière réfractant une caravelle en une multitude de navires écarlates, naviguant dans un sang liquide et lumineux. » 
 
- "Le désert plié dans une petite boîte jaune avec un chameau sur fond de sables, d’un doré de dunes pétrifiées, semblait contenir l’éternité elle-même, comme si l’or du sable s’était coagulé en un écrin de lumière fossile. »
 
 -  "L’immense cadre doré, comme un soleil fondu emprisonné dans du bois, semblait irradier une lumière liquide qui coulait sur les murs, transformant la pièce en une flaque d’or où les ombres se noyaient comme des insectes englués."
 
- "La porte en bois, d’un marron de coque de noix éclatée, grinçait comme une coquille brisée sous un pied invisible, répandant une poussière de sciure odorante qui évoquait une forêt réduite à une essence brune et pulvérulente."

- "Les murs de la vieille bibliothèque, d’un marron de cuir racorni, semblaient exsuder une odeur de tabac froid, comme si les pages des livres, tannées par le temps, avaient fondu en une peau brune et craquelée, prête à se déchirer sous le poids des mots."
 
- "Les ombres dans la ruelle ont un violet de prune blette, comme si la nuit elle-même pourrissait doucement, exsudant une teinte épaisse et maladive qui collait aux pavés comme une moisissure vivante."

- "Une cellule violette, palpitante comme une contusion emprisonnée dans la pierre, vibrait dans l’obscurité de la tour, comme si les murs eux-mêmes saignaient une couleur captive, prête à éclater."
 
-"La forêt a une noirceur d’asphalte sous la neige qui s’est mise à tomber, comme une route oubliée engloutie par l’hiver."
 
- "La communauté brumeuse, quitte l’asile et s’efface par une poterne bleue dans la muraille d’enceinte comme sous l’effet d’un peu d’essence de térébenthine."
 

 -"La forêt, d’un vert de jade brisé, comme si elle pleurait des éclats de pierre précieuse."

 

Proximité avec l'usage de la couleur chez les surréalistes, un surréel qui s’insère dans la fiction

 À travers ses évocations poétiques et des associations (comme "vert absinthe bleu aigue-marine jaune aurore",  "rouge de cerise écrasée" ou "noir de réglisse fondue") Michel Castanier réinvente une sorte de pratique surréaliste de la couleur.

Le surréalisme, mouvement littéraire et artistique initié par André Breton en 1924, vise à libérer l’inconscient, à juxtaposer des éléments irrationnels et à créer des images oniriques qui défient la logique réaliste. Les couleurs y sont souvent employées non comme de simples éléments descriptifs, mais comme des outils pour générer des associations surprenantes, sensorielles ou absurdes, mêlant le visuel à d’autres sens (tactile, gustatif, émotionnel) ou à des paradoxes.

La plus célèbre des formules de cet usage surréaliste de la couleur reste celle de Paul Éluard:  "La terre est bleue comme une orange."
 
Michel Castanier opère lui aussi ces sortes de fusions chromatiques, réactivant de façon originale un peu de cette liberté surréaliste. Par la couleur, il transforme le quotidien en un rêve éveillé ou un cauchemar poétique.
Il explore  la dimension de mouvement et de mutation par laquelle une couleur devient toxique, corrosive, elle n'est plus factuelle, mais en devenir.

L'analogie ne se trouve pas dans le processus d'écriture, les modes opératoires, rien de semblable chez lui à l’écriture automatique prônée par les surréalistes, mais dans une expressivité de la couleur, un surgissement de l'imaginaire, de l'inconscient peut-être, mais ancré dans la réalité matérielle et humaine, une liberté qui se déploie toujours dans une scène qui reste réaliste. Il a un œil pétillant qui réenchante le quotidien sans entrer dans le fantastique.
 
Voici d'autres exemples de ce type d'usages de la couleur :
- "Ses cheveux d’un roux doré, comme de la rouille marine transmutée par un soleil sous-marin, ondulaient comme des algues enflammées, chaque mèche capturant la lumière comme une flamme liquide dans un océan d’encre."
 
- "Une capeline rouge, éclaboussée comme un cri figé sur la toile d’un peintre fou, flottait dans l’air comme une tache de sang suspendue, chaque pli capturant la lumière comme une lame tranchant l’espace."
 
- "Pas une qui ne soit entreposée dans mes livres de bord vert absinthe bleu aigue-marine jaune aurore dont les couleurs varient avec les saisons, les humeurs, leur remplissage ou leur abandon...  comme des humeurs en alchimie liquide."
 

- "Seule veillait une lampe avec un globe en verre vert pomme, champignon vénéneux éclairant le bureau ministre et deux nains de jardin silencieux."

- "Des lueurs d’aurore boréale, un rose de nacre et un violet d’ecchymose, glissent sur les vitraux comme une blessure céleste, se mêlaient aux reflets des cierges, formant une tapisserie de douleur liquide qui drapait la salle d’un éclat funèbre."
 

- "Ses ongles d’un rose de chair écorchée, griffant l’air comme pour y creuser une couleur neuve."

- "La lumière du matin, un jaune d’œuf durci, craquelant sur le mur comme une coquille oubliée."

- "Le vide de la pièce, d’un bleu de veine ouverte, palpitant sous la peau du silence."

- "Le petit Chaperon bleu fit quelques brasses aller-retour dans une des cuves de couleur. La nappe molle et luisante du bleu s’apaisa quand elle en sortit."

- "Le thé bu, d’un ambré de larmes séchées, laissant un dépôt orangé au fond de la tasse."

- « Désormais, ayant les talons, qui ne touchaient pas terre, calés au barreau de sa chaise vert paradis, le menton enfoncé dans ses pau­mes, pen­chée en avant vers l’écran de la télévision pour regar­der au magnétoscope des VHS, Le Cirque ou La Ruée vers l’or, Alice, lais­sant chocolat in­tact refroi­dir, pensa, ce ne serait pas le tendre Charlot qui lui plairait : ce sera l’Homme brun, le bellâtre funam­bule – bien sûr déjà à peu près femme."
 
- "Les étoiles se refléteront en désordre dans la flaque noire de mon cœur, la chorégraphie des étoiles s’y noiera avec la confusion du monde…"

- "Flaque noire de mon cœur, liquide et stagnante comme une mare d’obsidienne. "
 
- "Une tache rouge, comme un coquelicot éventré, s’étalait sur le pavé de la ruelle, palpitante comme une fleur blessée qui aurait vomi ses pétales dans un spasme, laissant une flaque de couleur vivante et agonisante."
 
- "La grimace d’un gibbon au cul rouge, comme une blessure rieuse sous la fourrure, semblait éclater en un rire chromatique, où la chair exposée pulsait comme une plaie joyeuse, moquant la gravité du monde."

- "La pluie d’un gris de plume arrachée, collant aux vitres comme des duvets mouillés de corbeau."
 
- "Le caleçon aux rayures bleues, fripé comme une mer froissée par un vent d’oubli."
 
- "Le petit Chaperon rouge, dont le manteau suinte comme une plaie ouverte sous la pluie."

- "Une tache rouge, comme un coquelicot éventré, s’étale sur le pavé de la ruelle."
 
- "Gants jaune poussin, palpitants comme des plumes de soleil arrachées."

- "La lumière du matin, un jaune d’œuf durci, craquelant sur le mur comme une coquille oubliée. "

- "Une petite boîte jaune avec un chameau sur fond de sables, comme un désert plié dans une poche."

- "Une capeline rouge, éclaboussée comme un cri figé sur la toile d’un peintre fou. "

- "Son regard d’un noir de réglisse fondue, sucré-amère sur le bord des paupières."
 
- "La cartouche blanche, cette somme de toutes les couleurs, explosant en silence dans l’obscurité."
 
- "Des graffitis maculent une rangée de vestiaires en tôle gris et cabossés, comme des pensées froissées par le temps."
 
- "Une végétation grise se prend à l’énorme cadre, comme des herbes de fer oxydées par la pluie."
 
- "Le ciel d’un violet d’ecchymose boréale, luisant d’une douleur irisée, semblait porter les stigmates d’une tempête cosmique, où chaque nuage pulsait comme une blessure ouverte dans l’infini." 

-  "...loup noir, une ombre dévorante comme du goudron vivant."

- "Ils ont des visages d’un noir de suie, comme des masques carbonisés dans un paradis aquatique."
 
- "Votre voix qui murmure au secours est gelée. Blanche, comme un cri étouffé dans une tempête de givre."
 

- "Le vide de la pièce, d’un noir de suie liquide, coulait sur les murs comme une peinture renversée."
- "Un gris de cendre humide qui sent encore la braise, aligné dans mes carnets comme une mémoire calcinée."

- "Une fumée grise qui s’évanouissait dans les airs, comme un spectre de cendre évaporé."

- " Quelque chose alourdissait la poche de mon pantalon. À ma grande surprise, j’en retirais une clé d’or maculée d’herbe et de terre.
La Clé des champs !"

  

 

 

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