Homophonie et jeux de mots

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Homophonie et jeux de mots dans l'écriture littéraire

Une fois n’est pas coutume, voici un thème ludique : nous nous  aventurons du côté du calembour, des jeux de mots fondés sur l’homophonie (communauté de sons) et la polysémie (pluralité des sens). Ce thème est, c’est évident, éminemment français, on peut même dire que le calembour -au sens large de jeu de mot- est une sorte de sport national : le découpage de nos syllabes et les différences entre mot prononcé et mot écrit donnent lieu à de nombreuses homophonies volontaires ou involontaires. La faible accentuation des mots français permet de modifier les regroupements de syllabes et facilite elle aussi cette forme d’humour intraduisible. Élément récurrent de la conversation à la française, le calembour est un trait d’esprit qui joue sur les doubles sens d’un mot ou d’une phrase. Souvent teinté d’ironie, cet humour langagier produit un sens au second degré et ne prend toute sa force que dans l’expression orale. Il existe même l’adjectif calembourgeois pour décrire les plus passionnés.

Si la première utilisation du terme est traditionnellement attribuée à Denis Diderot dans une lettre à Sophie Volland en 1768, son origine et son étymologie restent sujets de débats.

Nous n’entrerons pas dans la typologie des différents types de jeux de mots qu’il recouvre (homographes, homophones, holorimes et kakemphatons…), rappelons toutefois que le calembour peut être involontaire :

Ainsi le grand Corneille a écrit dans Polyeucte :

Et le désir s’accroît quand l’effet se recule.                    ( Et le désir s’accroît quand les fesses reculent…)

Et Hugo :    Dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu hais.

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