Le fantastique et la peur

Le fantastique et la peur

« Pour moi, la première de toutes les considérations, c’est celle d’un effet à produire. [...] et puis je cherche autour de moi, ou plutôt en moi-même, les combinaisons d’événements ou de tons qui peuvent être les plus propres à créer l’effet en question. » Edgar Allan Poe

Même si l’on refuse d’assimiler fantastique et peur, « faire peur » reste l’un des marqueurs de nombreux textes fantastiques. Ainsi les théoriciens se répartissent en deux groupes, ceux pour qui la peur est la composante essentielle du genre, « le cœur même de l’œuvre fantastique », parmi les plus extrêmes, on peut citer H. P. Lovecraft et, de l’autre, ceux, comme S. Todorov, pour qui la peur n’est que l’un des effets possibles du fantastique. Il faut noter que Todorov voit néanmoins dans la peur l’un des moyens de distinguer entre fantastique et merveilleux. Les textes fantastiques qui ne cherchent pas à faire peur, mais à troubler, semblent donc être à la limite du genre ; la peur, ou tout au moins une inquiétude prégnante peuvent être considérées comme des éléments nécessaires - mais non suffisants - du fantastique.

 

 

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